J'aime la poésie et j'aime l'éplucher jusqu'à la fracture exposée du mot. La parole est mon enfer et ma paix.
Je suis dramatique, intense, transitoire et j'ai en moi une joie qui me laisse épuisé. Je sais comment sourire avec mes yeux et rire avec tout mon corps. Je sais comment pleurer tout rétréci en serrant les jambes. Alors ne me donnez pas de mi-temps ou quoi que ce soit. Venez à moi avec le corps, l'âme, les tripes et le souffle court. Je crois aux soupirs, aux mains qui me massent la poitrine en haletant pour d'interminables nostalgies, aux joies explosives, aux regards étincelants, aux sourires des yeux, aux étreintes qui apportent à notre vie.
Je crois en des choses sincèrement partagées chez les personnes qui parlent en touchant l'autre, d'une certaine manière, au toucher même, à la voix ou au contenu. Je crois en la profondeur. Et j'ai peur de la hauteur, mais je n'évite pas mes abîmes. Ils me donnent la dimension de ce que je suis.